Ce podcast a pris forme un soir de 2019, quand, sur Instagram, j’ai vu des gens se mobiliser et envoyer des messages de soutien aux parents d’une petite fille en train de mourir d’un truc dégueulasse au cerveau. J’ai cliqué. Évidemment. Prête à m’insurger contre cet étalage que j’imaginais tire-larmes et impudique.
Or les parents étaient des gens normaux. Terriblement, infiniment, normaux.
Ils avaient juste trouvé du réconfort dans ce partage de leur quotidien et de celui de leur petite môme malade.
Ils avaient partagé leur calvaire avec la terre entière et l’amour numérique reçu leur avait sans doute rendu ce moment de leur vie un peu moins atroce à traverser.
J’ai repensé à la période où j’avais moi-même été dans leurs baskets.
Ce n’est pas très compliqué : je fais des pâtes : j’y pense. Je lis un bouquin : j’y pense. Je dors : ça me réveille.
Sauf que je n’avais pas du tout géré mon fracas à moi, comme ça.
J’ai repensé à la période où j’étais dans leurs baskets et je me suis dit qu’à situation à peu près semblable c’était fou de réagir si différemment, entre parents orphelins de leur enfant.
Et puis j’ai eu deux petites filles, et j’ai compris qu’il fallait que je leur montre que l’on pouvait faire quelque chose de ce gros chagrin.
J’avais envie de savoir. Comment font les autres ?
Alors j’ai commencé mon tour du monde des gens qui ont trouvé le moyen d’être heureux, Après. Pour qu’ils racontent leurs trajectoires et qu’elles donnent de l’espoir.
Qu’ils nous montrent qu’on peut vivre sa vie après avoir vécu un tremblement de sa terre.
Une déflagration.
La fin de sa vie d’avant.
L’origine de #cavabienspasser, c’est ça.
Sarah Gaubert
Créatrice du podcast Ca Va Bien S’Passer